TRADUCTION

jeudi 25 septembre 2014

TÉMOIGNAGES SUR LA SŒUR ESPÉRANCE PAR SES COMPAGNES

 Briser le mur du silence, oser témoigner…

Trois ans après le décès de leur consœur Espérance Nyiraneza, deux de ses compagnes de route sortent de leur silence et veulent témoigner sur elle. Trois ans après, on peut supposer qu’elles se sont remises de leurs émotions et ont pu sécher leurs larmes. Elles n’ont pas voulu taire ce qu’elles ont vu et vécu avec leur aînée. Elles tiennent à faire savoir aux générations présentes et futures qui était la sœur Espérance. Comme pour le prophète Jérémie, dans leur cœur, c’était comme un feu dévorant, à chaque fois qu’elles essayaient d’étouffer ce témoignage.

Témoigner, c’est confirmer la vérité sur quelqu’un par des déclarations ou par des écrits. Témoigner, c’est aussi  faire paraître un sentiment qu’on avait à l’égard de quelqu’un. Mais pour être en mesure de témoigner, l’on doit être capable de communiquer ce que l’on sait. C’est ce que les sœurs Marie-Thérèse Kavira et  Célestine Ngeli, chacune à sa manière, ont tenté de faire dans les lignes qui suivront.
Ce qui est intéressant ici, c’est qu’elles parlent de la Sœur Espérance avec une note d’Espérance en prenant appui sur cette parole de Saint Paul aux Corinthiens : « L’Ecriture dit : j’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous ». (2Cor 4,13-14).  Nous vous livrons leurs témoignages tels qu’elles les ont écrits de leurs mains :

0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0

"Aimer et servir" :

                  Message de la Sœur Espérance  pour notre temps

Marie-Thérèse KAVIRA, cmt
 Lyon/ France
Sœur Espérance Nyiraneza est celle avec qui j’ai fait mes premiers pas au carmel. Elle était l’aînée du groupe et sa manière d’être le prouvait. Elle avait une sensibilité et une attention aux autres. Ce qui m’a le plus touché, c’est sa bienveillance : sa disponibilité à rendre service dans l’oubli de soi , comme le dit notre sœur Teresa Mira : « faisons le bien à tous sans regarder à qui nous le faisons ». Je crois que la sœur Espérance a fait sienne cette devise.
Et à mon avis, cela reste un message d’actualité pour nous aujourd’hui car nous portons en nous cette tendance égoïste  qui nous empêche de nous donner aux autres ; ce qui nous intéresse, c’est notre confort et notre bien-être.
Rendre service demande  une disponibilité et une disposition intérieure ; et surtout un AMOUR  VRAI. Si on n’aime pas  une personne, on ne peut pas se donner la peine de souffrir pour elle. Nous nous rendons compte que l’amour est indispensable pour rester totalement au service de nos frères et sœurs. C’est un bon exemple que je tire de la vie de notre consœur : Aimer et servir.
Au premier banc, au milieu: La sœur Espérance lors de la prise de jupe au noviciat à Bukavu
A l’extrême droit: la sœur Espérance le jour de ses premiers vœux à Bukavu

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire