« Je sais, moi, que mon libérateur est
vivant,
et qu’à la fin il se dressera sur la poussière
des morts ;
avec mon corps, je me tiendrai debout,
et de mes yeux de chair, je verrai Dieu »
(Job 19,25-26)
La
grande famille carmélitaine de Bukavu, composée des frères carmes déchaux, des
membres du carmel séculier, des sœurs carmélites missionnaires thérésiennes et
des missionnaires laïcs paulautiens, s’est retrouvée le vendredi 25 septembre 2015
au sanctuaire Notre Dame du Mont Carmel pour faire mémoire de leurs frères
Théophile et Patrick (carmes déchaux) ainsi que de leur sœur Espérance
(carmélite missionnaire thérésienne), entrés dans la vie il y a exactement 4
ans. Une eucharistie concélébrée et présidée par le Père Sylvain a été prévue à
16h30 locales.
A cette grande famille carmélitaine, quelques fidèles chrétiens
se sont joints pour ce même motif.
« Nous
sommes solidaires dans la vie comme nous sommes solidaires dans la mort », a dit le célébrant
dans son homélie. Parlant du Père Théophile, du frère Patrick et de la sœur
Espérance, le Père Sylvain a souligné le fait qu’ils étaient en route non pour
déambuler mais au service de leurs communautés respectives.
Alors que rien ne
prévoyait ce drame, ils se sont retrouvés dans la profondeur des eaux du lac
Kivu. Cela pour dire que la vie ne nous
appartient pas. Dieu seul qui en est le propriétaire peut en disposer comme il
veut et quand il veut. A nous d’être prêts pour lui ouvrir dès qu’il frappe à
notre porte. Se basant sur la parole de Dieu, le célébrant a relevé quelques
attitudes qu’un chrétien doit afficher face au mystère de la mort. Jésus a
promis la vie à celui qui croit en lui. Si nous nous conduisons parfaitement,
cette Vie Éternelle promise nous sera donnée. Pour cela, il nous faut être des
hommes d’espérance à l’instar de Job. Pour finir, le célébrant a invité
l’auguste assemblée à la pratique de la charité en accomplissant ce que Dieu nous demande à
travers ses commandements.
La
dernière oraison conclue, toute l’assemblée s’est dirigée en procession, sous
la petite pluie, vers le cimetière où reposent nos frères et notre sœur pour
déposer les gerbes des fleurs et pour s’y recueillir quelque instants. Après la
bénédiction finale, tous les participants ont été invités à partager d’un verre
d’amitié en mémoire de ceux qui sont entrés dans la Vie.