Soeur Adèle Mwamini, cmt/Thiès |
Après les fondations des
missions sénégalaises de Thiès (1984) et de Diamaguène (2000), la province « Sainte
Thérèse de l’Enfant Jésus » des carmélites missionnaires thérésiennes ne
compte pas en rester là : une autre mission vient de voir le jour, celle
de Djaffate, au Kaolack. La sœur Adèle Mwamini, qui faisait partie de la
délégation descendue sur le terrain pour se rendre compte de l’état d’avancement
des travaux, n’a pas voulu garder son
émerveillement pour elle seule. Elle a choisi de nous le partager ici.
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C’était il y a peu, en
la solennité de Notre Père Saint Jean de la Croix, que les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes qui œuvrent au Sénégal, avaient effectué pareille visite dans
la région de Kaolack, précisément à Djiafate, village dans lequel elles vont désormais
habiter dans un proche avenir. Le peu
que l’on puisse dire sur le village de Djiaffate est qu’il se situe à, environs,
dix-sept kilomètres de Kaolack et est habité par le peuple Pelle, une
population démunie avec un taux d’analphabétisme effrayant. Ce village est éloigné
et isolé. Cette population attend tout
du soutien extérieur. Touchées par cette situation, avec le zèle missionnaire et un charisme qui
leur sont propre, les filles du Bienheureux Francisco Palau ne se sont pas fait
supplier pour voler au secours du peuple Pelle avec un projet concret dans leur
gibecière.
Une délégation
carmélitaine forte de sept sœurs est descendu sur le terrain pour palper du
doigt l’effectivité des travaux de construction lancés depuis le 16
janvier de l’année en cours: De la communauté de Diamaguène sont venues les
sœurs Christine Kabunga (chargée des
affaires administratives pour la mise en œuvre du projet de Kaolack et
gestionnaire de formation "AGIS") et
Hildah Musabi, nouvelle venue à Diamaguène. Tandis que de la communauté
de Thiès sont arrivées les sœurs Eugénie
Kayitesi (supérieure), Adèle
Mwamini , ainsi que Bernadette Mukantaganda et Christine Nsula qui, actuellement, résident à Kaolack pour le suivi des travaux de construction. Il n’est pas inutile de signaler
aussi la présence discrète du Père Marie-Joseph, prieur de la communauté des
frères carmes déchaux de Djiaffate, qui
a bien voulu nous tenir une compagnie fraternelle malgré ses multiples
occupations.
Cette visite, il faut le
dire, était très édifiante avec un accueil on ne peut plus chaleureux de la
part du peuple de Djiaffate qui voit, chaque jour qui passe, leur rêve devenir une réalité. Quelle
ambiance ! pouvait-on s’exclamer à la vue de chants, danses et mots
gentils nous réservés par la population, gestes et paroles qui sont allés droits dans nos cœurs.
C’est avec le passage de
la sœur Xavérine Nyirabarera (conseillère
provinciale et missionnaire au Mali), que nous
avons profité pour revisiter Djiaffate par voir de nos propres yeux
l’état de l’évolution de la construction
sur ce terrain qui était vide il y a seulement deux mois.
Arrivées sur place, nous
avons été surprises, étonnées et émerveillées. Nous étions restées épater par
la rapidité avec laquelle les bâtiments
sont entrain d’être construit. Ces
travaux n’ont duré que deux mois, mais le chantier donne déjà l’apparence d’une maison presque finie. Notre émerveillement
était si grand que, sans nous retenir, nous
nous sommes écriées : « incroyable mais vrai!» : Incroyable
parce que nulle d’entre nous ne pouvait affirmer que dans deux mois la construction
pouvait monter si rapidement. Vrai car la réalité dépassait de très loin notre scepticisme et nous a prouvé le
contraire. Nous n'avions que des discours élogieux face à ce qui se fait sur le
terrain.
Pour visiter notre vaste chantier de Djiaffate, nous avons commencé par le poste de santé et puis nous nous sommes
dirigées vers le bâtiment du couvent où habiteront nos sœurs. Là, nous avons rencontré l’entrepreneur, Monsieur Benoît
Diatta, qui a pris de son précieux temps
pour nous faire visiter le chantier qu’il dirige des mains de maître. C’est à
travers ses explications techniques que nous avions découvert ce que le plan de
la construction prévoit : d'un coté sera érigé le poste de santé et l'autre coté, le couvent des sœurs. Nous notons que les deux
bâtiments en construction se situent l’un de l’autre à une distance de dix
minutes seulement de marche.
Après la visite, qui a
duré en tout et pour tout deux bonnes heures, l’entrepreneur, nous a fait voir combien
le peuple de Djiafate est prêt à nous accueillir à bras ouverts, et que tous
sont contents de nous, surtout pour notre œuvre médicale. Une habitante, nous a
confié l’entrepreneur, avait mal caché
sa joie en disant : « Désormais, avec l’arrivée des sœurs, nous
n’aurons plus besoin d’aller très loin pour nous faire soigner ». On le sent : Tout leur espoir se trouve
être dans cette parole.
Voilà pour nous,
carmélites missionnaires thérésiennes, une bonne occasion de plaire à l’Eglise,
a travers le service des plus pauvres et des souffrants, comme nous le recommande
notre Père fondateur, le Bienheureux François PALAU :
« parce que je t’aime Ô Eglise Sainte,
je cherche en te servant l’occasion de te plaire ».