Le
Premier jour du mois d’Octobre, mois du Rosaire, c’est la fête de Thérèse de
l’Enfant-Jésus, très connue sous le nom de Thérèse de Lisieux ou Petite
Thérèse. En lignes télégraphiques, on retiendra que Thérèse est cette carmélite
moniale qui n’a voulu rien refuser à
Dieu. C’est celle qui a attendu tout de sa miséricorde et qui avait un désir
brûlant dans son cœur : « être
l’amour dans l’Eglise ». Amour ‘ardent’ pour Dieu, amour ‘héroïque’ pour
ses consœurs. Thérèse c’est aussi celle qui, après un parcourt jalonné des
joies, des souffrances, des deuils et de l’offrande d’elle-même, entrera dans
la Vie toujours au Carmel de Lisieux le 30 septembre 1897 âgée de 24 ans.
C’est en ce jour béni, jour de
fête et de joie, que sept novices carmélites missionnaires thérésiennes ont, à
l’exemple de Thérèse, décidé de consacrer leur vie au Seigneur par l’émission
des premiers vœux :
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Pauline TOUGMA
(Burkina-Faso)
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Marie –Angèle RAVAONANDRASANA (Madagascar)
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Catherine BORAUZIMA
(RDC- Bukavu)
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Aline MAPENDO
(RDC- Bukavu)
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Honorance ZAWADI
(RDC-Bukavu)
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Angélique NIRERE
(RDC-Goma)
La cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu a servi de cadre pour marquer
d’une pierre blanche ce double événement par la messe commencée à 14 heures
sous la présidence de Monseigneur le Vicaire Général de
l’archidiocèse de Bukavu, Pierre Bulambo. Une vingtaine de prêtres à ses côtés,
venus pour concélébrer et encourager les futures professes dans leurs premiers
engagements. Devant eux, une longue procession des carmélites missionnaires
thérésiennes venues de Bukavu, de Goma et des autres pays environnants.
Suivre le Christ sans
rebrousser chemin.
L’homélie
de Monseigneur le Vicaire Général de
l’archidiocèse de Bukavu, précédée par l’appel nominal de chacune des novices
et un petit dialogue, était axée sur les
trois dimensions de l’appel :
-
L’appel
à suivre le Christ, a d’abord une dimension personnelle où l’homme est appelé personnellement, chacun par son nom. Et le
Christ qui appelle attend aussi une réponse personnelle de la part de l’homme. C’est
appel, a renchérit le célébrant, c’est
un appel à changer de vie pour devenir chaque jour meilleur plus qu’avant et
cela, grâce à la foi en Dieu car les vœux de religion reposent sur les
sacrements permanents et quotidiens. A ce stade, Monseigneur le Vicaire Général
a invité les futures professes à l’imitation du Christ et à lui faire plaisir
comme Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus..
-
L’appel
a, ensuite, une dimension christique car
on est appelé non seulement à suivre pas à pas le Christ mais à faire honneur au
Christ et à répondre à son appel en prenant sur soi son joug qui est léger et
facile à porter.
-
L’appel
revêt, enfin, une dimension ecclésiale puisque c’est dans une église domestique
qu’on est appelé et c’est là aussi qu’on émet des vœux. C’est ici que le
célébrant principal a exhorté les sept futures professes à apporter quelque
chose de positif à la congrégation des carmélites missionnaires thérésiennes
mais aussi à l’Eglise toute entière. Pour y arriver, elles doivent compter sur
la prière de l’Eglise. C’est comme cela qu’elles pourront se mettre à la suite
du Christ sans se décourager et sans rebrousser chemin au moment des épreuves.
Profession :
Interrogation, émission des vœux et remise des insignes
Juste après l’homélie, le moment est venu d’interroger les futures
professes qui étaient invitées à exprimer devant l’assemblée les motivations de
leur consécration au Seigneur. D’un cœur résolu, elles ont exprimé leur désir
de servir Dieu et le prochain dans cette congrégation, de renoncer à
l’attachement aux biens matériels pour être disponibles aux besoins les plus
urgents de l’Eglise et de leur congrégation.
C’est sur ces entrefaites qu’est intervenue la sœur Joséphine Kahambu, déléguée
de la Supérieure Provinciale des carmélites missionnaires Thérésiennes pour
recevoir leurs vœux et donner aux nouvelles professes les insignes de la
profession que sont le voile : signe de soumission au
Seigneur et de consécration au service de l’Eglise. Les constitutions qui contiennent les normes de
vie des carmélites missionnaires thérésiennes. La croix-médaille : signe d’attachement au Christ crucifié,
mort et ressuscité pour le salut de tous, croix-médaille qu’elles devront
porter chaque jour comme épouse fidèle du Roi.
Le chant d’action de grâce et la prière après communion terminés, la
Sœur Joséphine Kahambu a pris la parole, au nom de sa supérieure provinciale, pour
remercier tous et chacun d’être venu à cette célébration pour accompagner les
professes. A l’endroit des sept nouvelles professes, la sœur Joséphine Kahambu
a eu des mots justes pour les encourager à se laisser modeler par le Christ et
à être ses témoins en défendant sa cause ainsi que celle de l’Eglise. Elle leur
a aussi exhorté à chasser la peur car le Christ qui les appelle est fidèle et
il sera toujours à leur côté pour leur montrer la route à suivre. Pour les
encourager encore plus, la sœur déléguée s’est appuyée sur les paroles de leur
Père Fondateur, le bienheureux Francisco Palau : « Nos âmes obtiennent leur
perfection dans le temps, avec le temps, progressivement et peu à peu ».
Pour clore, la sœur José Kahambu a saisi cette occasion pour annoncer le
changement de système qui commence avec cette promotion des sept
professes : désormais, après l’émission des vœux, contrairement à l’ancien
système qui voulait que les professes aillent toutes et tout de suite au
juniorat à Butare (Rwanda), actuellement les professes seront envoyées en
mission dans des différents communautés,
a-t-elle informé à l’assistance qui était assoiffée de savoir la suite du
parcours de nouvelles professes. Sans trop tarder, la sœur déléguée a procédé à
la publication des nominations de chaque professe sous les acclamations de
l’assistance comme pour les encourager à aller de l’avant. Elles partiront en
mission soutenue par la devise de leur consécration qu’elles ont elles-mêmes
choisi parmi les phrases, ô combien profondes,
de Saint Thérèse de Lisieux : « Je sens que ma mission va commencer, ma mission de
faire aimer le Bon Dieu comme je l’aime». C’est à 16 heures 30 locales que cette eucharistie
festive a pris fin.
Après la messe, les invités se
sont rendus, non loin de la Cathédrale, dans la grande salle
« CONCORDIA » de l’archevêché de Bukavu où un rafraichissement leur a
été offert.
Ce temps de partage et de retrouvailles
était agrémenté par des pas de danses et
des saynètes exécutés par les novices carmélites missionnaires thérésiennes.