On le sait. Le mois d’octobre, c’est le mois du
rosaire, c’est aussi le mois de la mission. Dans la grande famille du Carmel, ce
mois d’Octobre c’est aussi le mois Thérésien. Et pour cause : Octobre
commence par la fête de Thérèse de Lisieux. Il y a plus : Au milieu de ce
mois, se situe la fête sainte Thérèse d’Avila. Cette année, la famille
carmélitaine clôturera le jubilé du cinquième centenaire de sa naissance. Si
Thérèse de Lisieux a été proclamée patronne des missions, Thérèse d’Avila, quant
à elle, est une femme missionnaire, la ‘Dame errante de Dieu’. Pour mettre en
exergue l’événement, la sœur Elisabeth Bipendu, carmélite missionnaire thérésienne
qui dirige la rédaction de la revue « Prions Ensemble » nous partage
l’apostolat qu’elle exerce auprès de l’équipe des « veilleurs missionnaires
» dans le diocèse de Lyon (France). Pour elle, la mission n'est pas seulement
partir, traverser les fleuves et les mers pour annoncer la bonne nouvelle. La
mission, c'est aussi soutenir les diocèses du monde par l'apostolat de la
prière qui est essentielle pour l'Eglise et le monde. Nous laissons à nos
visiteurs le temps de savourer le contenu du numéro 185 de la revue « Prions
Ensemble », avec un titre évocateur : « Témoin d’une réponse déterminée
à la mission de l’Eglise : Thérèse d’Avila »
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Etre en parfaite harmonie de pensées et d’opinions…
Sœur Elisabeth Bipendu, cmt/Lyon |
Frères, je vous exhorte
au nom de notre Seigneur Jésus Christ : ayez tous un même langage ;
qu’il n’y ait pas de divisions entre
vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions. Il m’a été rapporté
à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu’il y a entre vous des
rivalités. Je m’explique. Chacun de vous prend parti en disant: « Moi,
j’appartiens à Paul », ou bien : « Moi, j’appartiens à
Apollos », ou bien : « Moi, j’appartiens à Pierre », ou
bien : « Moi, j’appartiens au Christ ». Le Christ est-il donc
divisé ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de
Paul que vous avez été baptisés ? Je remercie Dieu de n’avoir baptisé
aucun de vous, sauf Crispus et Gaïus : ainsi on ne pourra pas dire
que vous avez été baptisés en mon nom. En fait, j’ai aussi baptisé
Stéphanas et les gens de sa maison ; et je ne sais plus si j’ai baptisé
quelqu’un d’autre. Le Christ, en effet, ne m’a pas envoyé pour baptiser,
mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la
sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ. (1Cor
1,10 - 17)
Tout disciple du Christ ne peut que
devenir missionnaire. Cette mission consiste à sortir pour annoncer la foi reçue ;
aller aux périphéries de nos sociétés, marcher à la suite du Christ pour
annoncer l’Évangile qui est source de joie. Ces périphéries qui ont besoin de
l’annonce de l’Évangile ne sont pas seulement des milieux géographiquement lointains,
ce sont aussi des milieux proches de nous voire, nous-mêmes qui devons être
plus profondément évangélisés quand nous tombons dans les pièges que saint Paul
dénonce dans le passage de la lettre aux corinthiens1,10-17 nous exhortant à
l’unité, l’harmonie, l’entente… puisque nous avons tous reçu le même baptême et
appartenons tous au même Christ mort et ressuscité qui nous envoie annoncer
l’Évangile.
Chers sœurs et frères, comme la communauté de Corinthe, notre
monde fait l’expérience de la division. il nous appartient aujourd’hui, de
traduire en actions, l’exhortation de Paul aux corinthiens : « …Ayez tous un même langage, qu’il n’y ait pas
de divisions entre vous, soyez en parfaite harmonie de pensées et d’opinions ».
La mission de témoigner par nos paroles, actes et attitudes de l’unité n’est
possible que si nous nous reconnaissons tous et toutes appartenir au même Jésus-Christ
mort et ressuscité pour notre salut, et que par notre engagement nous
l’annoncions au monde en suivant les pas de nos prédécesseurs comme, par
exemple, Thérèse d’Ávila, qui par le témoignage de sa vie, a donné une réponse
aux problèmes de l’Église de son temps.