TRADUCTION

lundi 12 octobre 2015

REPONDRE A LA MISSION DE L’ÉGLISE ET AUX BESOINS DE L’HUMANITE

THERESE D’ÁVILA:  MODELE D’UNE REPONSE DETERMINEE
Par Sœur Elisabeth, cmt/Lyon

Teresa de Ahumada et Cepeda est née le 28 mars 1515 à Ávila (Espagne). Dès son enfance, ses parents lui transmettent l’idéal pieux et l’exemple édifiant de la vie des saints et martyrs. Thérèse souhaita vivre le martyre en allant avec son frère Rodrigo dans les pays des infidèles, convaincue qu’ainsi elle pourrait voir Dieu. Ne pouvant pas réaliser ce désir, elle décida alors de se faire ermite. Elle  écrira : « j’essayais la solitude pour prier mes dévotions qui étaient nombreuses et particulièrement le rosaire ». A l’âge de douze ans Thérèse perd sa mère. Elle demande alors à la Vierge Marie de lui servir de mère. A l’adolescence, Thérèse succomba aux passe-temps des agréables compagnies, elle prit goût pour les parures avec le désir de plaire. Son père décida de l’envoyer au couvent de Santa Maria de Gracia à Ávila. Thérèse supporta difficilement son manque de liberté.
Prenant son courage à deux mains et contre toute attente de son père, Thérèse annonça à celui-ci, son souhait d’entrer dans les ordres. Son père s’opposa et lui répondit qu’elle ne serait jamais acceptée de son vivant. A 21 ans aidée par un de ses frères, Thérèse s’échappa du domicile familial pour entrer au Carmel de l’Incarnation d’Ávila. Le 02 novembre 1536, elle prit l’habit religieux dans ce monastère. Etant donné que dans ce monastère, les sorties et visites étaient permises ; Thérèse reçut des visites régulièrement. Néanmoins, elle expérimenta une sécheresse spirituelle et tomba malade. Son esprit s’alanguit, au point qu’elle abandonna la prière et ne pratiquait plus l’oraison. Cette crise spirituelle dura un certain temps A 40 ans, une image du Christ flagellé et sanglant vue dans un oratoire, provoqua une profonde émotion en elle, comme elle l’exprime: « c’était une représentation si vive de ce que Notre-Seigneur endura pour nous, qu’en voyant le divin Maître dans cet état, je me sentis profondément bouleversée. Au souvenir de l’ingratitude dont j’avais payé tant d’amour, je fus saisie d’une grande douleur qu’il me semblait sentir mon cœur se fendre. » A partir de cette expérience, elle décida de s’éloigner du monde avec ses tentations multiples pour se consacrer à l’oraison et à la prière dans lesquelles elle expérimenta des grâces spirituelles comme la vision de Jésus ressuscité. Thérèse fit vœu de toujours aspirer à la plus grande perfection.
Vivant à une époque où les hommes assoiffés de pouvoir, livraient d’innombrables guerres et exploitaient les innocents et où l’Église était déchirée par le Schisme du protestantisme, Thérèse fut touchée par les tristes nouvelles qui lui parvenaient de l’extérieur. Lucide et très critique aussi vis-à-vis des pratiques religieuses de son Ordre, attentive à toute la souffrance de l’humanité et de l’Église de son époque ; elle se sentit interpelée à faire de son mieux pour l’alléger la souffrance humaine ainsi que celle de l’Eglise. Ainsi dira-t-elle : « Le monde est en feu et ce n’est pas le temps de traiter avec Dieu de choses de peu d’importance ». Thérèse commença par réformer le Carmel. Son confesseur approuva son état d’esprit et l’encouragea à mettre en œuvre son projet. Pour répondre aux besoins de l’Église du temps, elle voulut des monastères avec un nombre réduit de religieuses et observant strictement la règle de l’ordre qui inclut l’obligation de la pauvreté, de la solitude et du silence. C’est ainsi qu’en 1562 fonde le couvent de Carmélites Déchaussées, couvent qu’elle mit sous la protection de saint Joseph. De 1567, Thérèse œuvra à l’implantation de ce couvent à travers l’Espagne.
L’Eglise inscrit parmi les plus grands saints de son histoire, Thérèse d’Ávila remarquable par sa vie intérieure, son courage et l’œuvre extraordinaire qu’elle a accomplie. Thérèse mourut épuisée par la maladie, le 4 octobre 1582 au Carmel d’Alba de Tormes, à 67 ans. Elle fut béatifiée en 1614, canonisée en 1622 et proclamée première femme Docteur de l’Eglise en 1970.

Par la célébration du cinquième Centenaire de sa naissance cette année, nous sommes invités à nous rendre compte de tout ce que nous pouvons faire pour changer notre monde, commençant par changer nous-mêmes en menant une vie conforme à l’Évangile de Jésus.

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