Crois
toujours à l’Amour…
et chante
toujours merci…
Soeur Irène Nyongonyi CMT/ GOMA |
Alors
que le Pape François présidait, ce dimanche 16 octobre 2016, à la place saint
Pierre de Rome, la messe de canonisation de 17 bienheureux, dont Elisabeth de la Trinité (1880-1906) une
carmélite originaire de Dijon, en France ; chez nous à Goma, cet événement n’est pas
passé inaperçu. Et pour cause : dans le diocèse de Goma, il existe bel et
bien une église dédiée à la bienheureuse Elisabeth de la Trinité. En plus, il
faut signaler la présence, dans ce même diocèse, des carmes déchaux et des carmélites missionnaires
thérésiennes. Le dimanche 16 octobre, les deux villes Roma et Goma, bien qu’éloignées
l’une de l’autre, ont vibré simultanément au rythme de la canonisation.
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Pour
marquer d’une pierre blanche cet événement ecclésial de la canonisation d’Elisabeth
de la Trinité, une messe concélébrée par Messieurs
les Abbés Christian et Désiré ainsi que par les Pères Jean XXIII (carme déchaux), et
Jean Claude (Caraciolino) et présidée par le vicaire général, Monseigneur Louis de Gonzague Nzabanita a commencé à 9h30 locales.
Dans l’assemblée, outre
les fidèles chrétiens de ce quartier bienheureuse Elisabeth, on pouvait
remarquer la présence des plusieurs autres invités des paroisses environnantes.
A eux, il faut joindre des religieux et religieuses : des sœurs carmélites
missionnaires thérésiennes, des sœurs de Saint Vincent de Paul, pour ne pas les
citer.
En se
basant essentiellement sur les textes liturgiques du 29ième dimanche
du temps ordinaire, Monseigneur le Général
du diocèse de Goma a centré son homélie sur la prière, la persévérance dans la
prière et savoir compter sur le Seigneur.
Monseigneur Louis de Gonzague a
saisi aussi cette occasion pour retracer brièvement les grandes étapes de la vie de la future sainte
Elisabeth de la Trinité.
Vers la fin de la célébration eucharistique, un
carme : le Père Jean XXIII et une carmélite : la sœur Cécile, ont
pris la parole pour exprimer la joie pour l’Eglise en général et, en
particulier la joie immense de la famille carmélitaine. Pour boucler la boucle, le célébrant a
remercié l’assistance pour sa présence nombreuse et sa participation active à la réussite de ce grand événement ecclésial.
Apres
la messe, un verre d’amitié a été offert accompagné des jeux, poèmes et autres saynètes,
avant le partage du gâteau festif, pour clôturer par la prière dite par le
vicaire général du diocèse de Goma.
Mais
qui est Sainte Elisabeth de la Trinité ? Le Carmel de Dijon auquel la
nouvelle Sainte a été membre nous donne cette notice biographique que nous
vous livrons:
Née
dans un camp militaire le 18 juillet 1880, la petite Sabeth est fille de
Capitaine et douée d'un tempérament volontaire, turbulent, violent parfois.
Mais elle montre aussi un attrait pour tout ce qui est grand et beau et une
ouverture à Jésus pour lequel elle veut vaincre, par amour, son "terrible
caractère". A 13 ans elle obtient le premier prix de piano au
Conservatoire. Mais son ambition est ailleurs : elle veut aimer Jésus à la folie,
lui consacrer sa vie. Elle mène la vie d'une jeune fille de son temps et tout
la passionne : la musique, la mer, la montagne, l'amitié, mais aussi la paroisse,
la visite des malades, le catéchisme aux enfants, et plus que tout, et à
travers tout, la prière. De plus en plus Elisabeth se sent appelée au Carmel
pour prier sans fin et rapprocher l'humanité de Dieu. Ayant vaincu l'opposition
de sa mère, elle entre au Carmel de Dijon à 21 ans. Elle est profondément
heureuse : une vie toute de prière, pauvre, rude, mais éclairée par le Soleil
de la présence de Dieu et de la charité fraternelle. Après un postulat radieux
et une année de noviciat difficile, elle prononce ses vœux le 11 janvier 1903.
La voilà "épouse du Christ". Elle se nourrit de la Parole de Dieu,
surtout de saint Paul, qui l'invite à devenir "la louange de la gloire"
de Dieu, ce "Dieu qui nous a trop aimés". Elisabeth veut lui rendre
amour pour amour au cœur du quotidien, dans la vie de la communauté. Et dans
ses lettres elle partage à ses amis, laïcs pour la plupart, la merveilleuse
découverte : tous appelés, tous aimés, tous habités par la Présence, tous
appelés à la communion avec Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. En 1904 elle
compose sa célèbre prière : O mon Dieu Trinité que j'adore où elle se livre
entièrement… Atteinte de la maladie d'Addison, alors incurable, elle va
connaître en 1906 une longue agonie de neuf mois. Au milieu de grandes
souffrances elle exprime encore sa joie d'aimer et de s'offrir. Elle meurt le 9
novembre 1906.
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