« Non,
je ne meurs pas, j’entre dans la Vie »
« Je
sens que ma Mission va commencer… »
(Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face)
La date du 25 septembre 2011
avait marqué l’histoire de ville de Bukavu : une jeep qui revenait de
Mudaka s’est dirigée, sans raison
apparente, tout droit vers le Lac Kivu, au niveau du lieu appelé ‘Amsar’. Le bilan est
lourd: un prêtre, une religieuse et un frère en formation, tous de la famille
carmélitaine, ont péri par noyade dans le lac Kivu. Des quatre passagers qui
étaient à bord, un seul rescapé dans cet accident mortel. Ce fut une perte
incommensurable pour l’Eglise et pour le carmel. Aujourd’hui, 25 septembre 2012,
un an après ce douloureux événement, on s’en souvient encore comme si c’était
hier.
Pour faire mémoire des illustres
disparus : Le Père Théophile Twagirayezu, le frère Patrick Alimasi et la
sœur Espérance Nyiraneza, une messe a été organisée ce mardi à 15h30 dans la
chapelle de la Communauté Saint Jean de la Croix, des Pères Carmes, à Karhale.
Le Père Olivier, troisième conseiller de la délégation générale des carmes du
Congo, préside. Sept autres prêtres concélèbrent. La sobre assemblée est
composée des carmélites missionnaires thérésiennes et de leurs novices qui
assurent les chants, des frères postulants carmes étudiants en philosophie, les
membres de la famille biologique du frère Patrick ainsi que de quelques amis et
connaissances.
Après avoir rappelé les
circonstances de cette disparition tragique et brutale de nos frères et de
notre sœur, le Père Olivier a axé son homélie sur les lectures tirées du second
livre des Martyrs d’Israël 12,43-46 et de l’Evangile selon Saint Jean14,1-6 qui
rappelaient à l’assemblée qu’il est bon de prier pour les morts : c’est
parce que nous avons l’espérance en la Résurrection que nous posons cet acte en
implorant le Seigneur le pardon et la paix pour les âmes de celles et ceux qui
sont passés de l’autre côté.
D’eux nous pouvons attendre leur
intercession. Ceux qui sont partis, sont avec le Seigneur. Pour preuve,
l’Eglise ne manque jamais de faire mention d’eux à chaque célébration
eucharistique. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus n’avait-il pas dit à la fin de
sa vie : « Non, je ne meurs pas, j’entre dans la vie » ? Et
que de là-haut, n’avait-elle pas promis une pluie des roses ? Puisque le
Père Théophile, le frère Patrick et la sœur Espérance ont consacré leurs vies à
la suite du Christ, « Chemin » qui mène au Père, nous sommes sûrs qu’ils
partagent la joie éternelle. C’est le Christ que l’a promis dans
l’évangile : « Là où je suis, vous y serez aussi ». Pour
terminer, le célébrant a exhorté tous les membres de l’assemblée de ne pas oublier
nos frères et notre sœur dans leurs humbles prières.
Après la bénédiction finale,
toute l’assemblée a été invitée à se rendre au cimetière pour la cérémonie du
dépôt des gerbes des fleurs sur les tombes, moment de grandes et vives émotions.
Car pour certains, c’était leur
toute première fois d’arriver en ce lieu, pour d’autre le moment était à la
réminiscence aux souvenirs laissés par Théophile, Espérance et Patrick. C’était
difficile de retenir ses larmes. Tout le monde a eu le temps de revivre encore
ce qui s’est passé il y a un an en ce même lieu, c’était comme si le couteau
avait été remué dans la plaie non encore cicatrisée.
C’est après un moment de silence
méditatif que le Père Olivier fera une courte prière avant d’asperger les
tombes d’eau bénite.
Du cimetière, on s’est dirigé
vers le réfectoire de la communauté pour le partage d’un verre de fraternité.
A leur intention, nous faisons
monter vers le Seigneur cette prière :
Seigneur, il a
fallu que le Christ passe par la mort pour la vaincre avant d’entrer dan la
gloire du Ciel ; renouvelle maintenant pour tes serviteurs Théophile,
Patrick et ta servante Espérance ce que tu as fait pour ton propre Fils :
qu’ils soient, eux aussi, victorieux de la mort et puissent contempler dans
toute sa gloire le visage de leur Père qui les a sauvés. Par Jésus le Christ,
Notre Seigneur. AMEN
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