Soeur Adèle MWAMINI, cmt/Sénégal |
La grande famille carmélitaine du
Thiès au Sénégal composée notamment des amis du Carmel , des frères carmes et des
sœurs carmélites missionnaires thérésiennes, s’est retrouvée le samedi 9
mars à la Paroisse Notre Dame du Cap Vert à Pikine (Sénégal), Cette rencontre avait comme objectif de
donner plus de sens à « l’être famille », mais aussi de promouvoir la
vie spirituelle. La sœur Adèle Mwamini, dans les lignes qui suivent, partage aux
lecteurs ce qu’a été cette journée
mémorable et pleine d’expérience.
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C’est déjà presqu’une tradition qui s’est installée.
Avec une fréquence de trois fois l’an,
la famille carmélitaine se rencontre à un endroit choisi qui prête à une
atmosphère d’intimité familiale. Généralement cela se fait à tour de rôle, tantôt
à Thiès, tantôt au Kaolack. La rencontre de Pikine était la première pour
l’année en cours. Comme à l’accoutumée, on
a le choix d’axer la rencontre sur la vie d’un Saint du Carmel ou encore sur
d’autres matières ayant prioritairement un
lien avec la vie carmélitaine. Cette fois, c’est le Bienheureux François
Palau y Quer, le Père fondateur des carmélites missionnaires thérésiennes
qui était à l’honneur.
Tout a commencé par la célébration eucharistique dans le but de
mettre les participants dans l’ambiance de la prière pour tout le
reste de la journée. Le frère Alain
Marie (ocd) ne s’est pas fait prier pour présider l’eucharistie.
Puis, a suivi la première conférence donnée par la
sœur Bernadette Mukantaganda (cmt).
Celle-ci a porté sur la brève histoire de la vie du Bienheureux
Francisco Palau. Les dates importantes de son expérience spirituelle ont été toutes
soulignées et expliquées par l’oratrice. Avec cette conférence, la mémoire de
l’assistance a été rafraîchie et la connaissance avec ce bienheureux Palau a
été établie. Cela valait la peine car on ne peut pas aimer ce qu’on ne connait
pas, dit-on.
Le deuxième intervenant sur le programme n’était
nul autre que le frère Bruno Marie (carme déchaux), avec comme thème : «l’Eglise,
mystère de communion : Dieu et le prochain». On l’a remarqué : ce thème a une dimension
mystique. Pour l’aborder, il a fallu que le frère Bruno se réfère à l’une ou l’autre
pensée du Père François Palau telle qu’exposée dans son œuvre intitulée « Mes
Relations ». Les paragraphes qui suivent vous partageront les deux pensées saillantes qui ont retenu notre attention :
« Etant donné que l’Eglise, c’est-à-dire, Dieu et le
prochain est le terme ultime d’amour, l’église est un mystère de communion
qu’il faut servir »
A ce stade, l’orateur a montré que le thème majeur
de la vie spirituelle du père Palau est la découverte de l’Eglise. Celle-ci, se
révèle à lui comme étant la chose aimée et recherchée depuis longtemps.
C’est à partir de cette découverte que va croître son amour pour l’Eglise et
son désir de la servir. C’est aussi à partir de cette même découverte que va
aussi croître sa compréhension de l’Eglise et de sa foi. A dater de cette
période, la vie de prière et l’existence du Père Francisco Palau vont changer radicalement,
car il sera désormais dans une paix intérieure que rien ne pourra plus troubler.
« Là ou est la tête, là est
le corps, et là où est le corps se trouve la tête. Là où est le Christ se
trouve moralement l’Eglise et où est l’Eglise est le Christ et on ne peut
les concevoir séparés puisque tête et corps sont une chose vivante. L’Eglise
est donc à l’autel unie au Christ comme le Corps à sa tête »
Par cette pensée
hautement mystique, nous reconnaissons une vision prophétique du Père
Francisco Palau sur l’Eglise. C’est aussi le lieu de dire clairement que cette
pensée est une sorte d’anticipation du Concile Vatican II. Au fait, dans ses
documents conciliaires, précisément dans la « Lumen Gentium, au chapitre I, le deuxième Concile du Vatican développera,
un siècle après le Père Palau, le thème Eglise comme corps mystique du
Christ. Au Père François Palau a été donné de comprendre déjà que l’Eglise est « corps » et
de comprendre aussi la relation qui
existe entre des fidèles dans l’Eglise avec le Christ comme une relation des
membres avec la tête.
Les participants à cette conférence ont été touchés
par cette dimension mystique de l’Eglise. C’est qui explique qu’il y a eu pas
mal de questions à l’endroit des conférenciers du jour, questions qui avaient
trait à la vie spirituelle, morale et sociale. Autant qu’ils l’ont pu, le frère
Bruno Marie et la sœur Bernadette ont donné des réponses concrètes avec des
mots justes pour le faire.
Et pour joindre l’utile à l’agréable, les
conférences- débats ont été suivies du partage fraternel du repas. Ce n’était
pas tout : pour recentrer les énergies spirituelles de l’assistance, un
temps d’adoration eucharistique avec
possibilité de confession a été offert aux participants, et enfin était venu le moment de la
sanctification du temps par l’office des vêpres chantés ensemble. Ainsi, a pris
fin notre journée de rencontre en « famille carmélitaine » avec le
bienheureux François PALAU.
Pour
clore ces lignes, une seule recommandation ne sera pas de trop :
Familiarisons-nous avec les écrits du père PALAU. C’est sûr
que nous ne le regretterons jamais !
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