TRADUCTION

vendredi 22 mars 2013

THIES/SENEGAL : SE RETROUVER POUR DONNER SENS A « L’ETRE FAMILLE » ET PROMOUVOIR LA VIE SPIRITUELLE

Soeur Adèle MWAMINI, 
cmt/Sénégal

La grande famille carmélitaine du Thiès au Sénégal composée notamment des amis du Carmel , des frères carmes et des sœurs carmélites  missionnaires thérésiennes, s’est retrouvée le samedi 9 mars à la Paroisse Notre Dame du Cap Vert à Pikine (Sénégal),  Cette rencontre avait comme objectif de donner plus de sens à « l’être famille », mais aussi de promouvoir la vie spirituelle. La sœur Adèle Mwamini, dans les lignes qui suivent, partage aux lecteurs  ce qu’a été cette journée mémorable et pleine d’expérience.

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C’est déjà presqu’une tradition qui s’est installée.  Avec une fréquence de  trois fois l’an, la famille carmélitaine se rencontre à un endroit choisi qui prête à une atmosphère d’intimité familiale. Généralement cela se fait à tour de rôle, tantôt à Thiès, tantôt au Kaolack. La rencontre de Pikine était la première pour l’année en cours. Comme à l’accoutumée,  on a le choix d’axer la rencontre  sur la vie d’un Saint du Carmel ou encore sur d’autres matières ayant prioritairement un  lien avec la vie  carmélitaine.  Cette fois, c’est le Bienheureux François Palau y Quer, le Père fondateur des carmélites missionnaires thérésiennes   qui  était à l’honneur. 


Tout a commencé par  la célébration eucharistique dans le but de mettre  les participants dans l’ambiance de la prière pour  tout le reste de la journée.  Le frère Alain Marie (ocd) ne s’est pas fait prier pour présider l’eucharistie.  


Puis, a suivi la première conférence donnée par la sœur Bernadette Mukantaganda (cmt).  Celle-ci a porté sur la brève histoire de la vie du Bienheureux Francisco Palau. Les dates importantes de son expérience spirituelle ont été toutes soulignées et expliquées par l’oratrice. Avec cette conférence, la mémoire de l’assistance a été rafraîchie et la connaissance avec ce bienheureux Palau a été établie. Cela valait la peine car on ne peut pas aimer ce qu’on ne connait pas, dit-on.  
                                                                                                                 
Le deuxième intervenant sur le programme n’était nul autre que le frère Bruno Marie (carme déchaux), avec comme thème : «l’Eglise, mystère de communion : Dieu et le prochain».  On l’a remarqué : ce thème a une dimension mystique. Pour l’aborder, il a fallu que le frère Bruno se réfère à l’une ou l’autre pensée du Père François Palau telle qu’exposée dans son œuvre intitulée « Mes Relations ».   Les paragraphes  qui suivent vous partageront les deux pensées saillantes  qui ont retenu notre attention :


« Etant donné que l’Eglise, c’est-à-dire, Dieu et le prochain est le terme ultime d’amour, l’église est un mystère de communion qu’il faut servir »

A ce stade, l’orateur a montré que le thème majeur de la vie spirituelle du père Palau est la découverte de l’Eglise. Celle-ci, se révèle à lui comme étant la chose aimée et recherchée  depuis longtemps. C’est à partir de cette découverte que va croître son amour pour l’Eglise et son désir de la servir. C’est aussi à partir de cette même découverte que va aussi croître sa compréhension de l’Eglise et de sa foi. A dater de cette période, la vie de prière et l’existence du Père Francisco Palau vont changer radicalement, car il sera désormais dans une paix intérieure que rien ne pourra plus troubler.

« Là ou est la tête, là est le corps, et là où est le corps se trouve la tête. Là où est le Christ se trouve moralement l’Eglise et où est l’Eglise est le Christ et on ne peut  les concevoir séparés puisque tête et corps sont une chose vivante. L’Eglise est donc à l’autel unie au Christ comme le Corps à sa tête »

Par cette pensée hautement mystique, nous reconnaissons une vision prophétique du Père Francisco Palau sur l’Eglise. C’est aussi le lieu de dire clairement que cette pensée est une sorte d’anticipation du Concile Vatican II. Au fait, dans ses documents conciliaires, précisément dans la « Lumen Gentium, au  chapitre I, le deuxième Concile du Vatican développera, un siècle après le Père Palau, le thème Eglise  comme corps mystique du Christ. Au Père François Palau a été donné de comprendre déjà  que l’Eglise est « corps »  et de comprendre aussi  la relation  qui existe entre des fidèles dans l’Eglise avec le Christ comme une relation des membres avec la tête.



















Les participants à cette conférence ont été  touchés par cette dimension mystique de l’Eglise. C’est qui explique qu’il y a eu pas mal de questions à l’endroit des conférenciers du jour, questions qui avaient trait à la vie spirituelle, morale et sociale. Autant qu’ils l’ont pu, le frère Bruno Marie et la sœur Bernadette ont donné des réponses concrètes avec des mots  justes pour le faire.



















Et pour joindre l’utile à l’agréable, les conférences- débats ont été suivies du partage fraternel du repas. Ce n’était pas tout : pour recentrer les énergies spirituelles de l’assistance, un temps  d’adoration eucharistique avec possibilité de  confession  a été offert aux participants,  et enfin était venu le moment de la sanctification du temps par l’office des vêpres chantés ensemble. Ainsi, a pris fin notre journée de rencontre en « famille carmélitaine » avec le bienheureux  François PALAU.
Pour clore ces lignes, une seule recommandation ne sera pas de trop :

Familiarisons-nous avec les écrits du père PALAU. C’est sûr que nous ne le regretterons jamais !

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