En
date du 25 au 27 octobre 2013, la communauté « Mater Carmeli »
de Butare (Rwanda) a accueilli 19 sœurs juniors de la
congrégation des carmélites missionnaires thérésiennes venues des diverses
communautés pour une session de formation religieuse. Deux grands thèmes a
accompagné les sœurs junioristes pendant trois jours :« La
vie communautaire » animé
par papa CARLISTE Rafiki et « Vivre notre vocation des CMT à l’école
de la vénérable Teresa Mira » par la sœur Beata
KAYITESI provinciale des CMT. Une des participantes, la sœur Bernadette Byuma
nous en donne le compte-rendu dans ces lignes.
Sœur Bernadette Byuma, cmt/Goma |
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"La vie communautaire commence...
en famille"
Dans son introduction, la sœur Beata a rappelé que c est Dieu qui nous a
convoqué à travers Teresa Mira. Cette sœur n’est pas tombée du ciel, ni sortie d’un
arbre ; mais elle vient d’une société et d une famille qui l’a éduquée. C
est pour cela que nous avons fait
intervenir un laïc pour qu’il nous partage ses expériences sur la vie communautaire. La grande vie
communautaire commence en famille avec les parents, les frères et sœurs, la réussite de la vie
religieuse dépend en grande partie des
bagages tirés dans nos familles respectives. Notre objectif ici c’est une
retrouvaille, mais aussi de partager nos
expériences vécues dans la vie communautaire
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1er jour : VIE COMMUNAUTAIRE (PAR
Papa Carliste Rafiki)
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Laïcs ou religieux, tous nous sommes dans un même
chantier, ouvriers, maçons, aide-maçons pour un seul chef du chantier : le
Christ. Notre devoir c’est de nous compléter pour que le chantier progresse.
Vivant dans la vie communautaire, nous sommes appelés a changer le monde autour
de nous. Et sur ce, deux pistes nous a été proposées pendant cette conférence : La Décision et le Pardon
LA
DECISION
Il y a une différence entre décision et engagement du
fait qu’on peut revenir vite a une décision qu’à un engagement. Voulant
expliciter c’est qu’une décision, papa Rafiki nous a raconté histoire d’un crocodile qui s’appelle ROMPA une abréviation qui veut dire :
Relaxe, Observation, Manager (ou planifier),
Patience et Actes. Ce crocodile qui se nourrissait des poissons, a passé 7 jours sans rien attraper et allait mourir
de faim. Le 8ème jour il se retire pour réfléchir et se demander
d’où lui vient cette difficulté de ne
rien capturer. A la fin, il découvre qu’il
est l’unique problème du fait qu’il fait bouger l’eau qui, a son tour, donne un signale aux poissons et
ses derniers se sauvent avant que le
crocodile ne les attrape. Alors il planifie et décide de changer ses stratégies.
Le 9ème jour il se met au travail et d’un coup il attrape les poissons.
Ce qui impressionne, c’est qu’il se félicite pour sa réussite avant même de savourer sa nourriture.
Qu’est-ce
que ROMPA le crocodile nous apprend ?
Rompa
nous apprend que l’homme est la somme de ses actes. D’où, ne jamais prendre une
décision pendant une tension ou une excitation, mais prendre un temps de se relaxer
pour savoir contrôler ses actes. Ne jamais réagir à la mathématique
1+1=2, mais se demander comme on le fait en littérature : Qu’est-ce
que l’auteur a voulu dire par là? C’est prendre son temps pour observer. Ensuite,
planifier comment résoudre. Il faut patienter car le temps fait partie de la réussite
et enfin passer à l’acte : C’EST LA
DECISION
‟Pour tout changement,
il faut commencer par soit même” (Gandhi)
Image de la chemise déchirée et sale mais cachée par le
tricot au dessus.
Pourquoi
cette chemise et qu’est-ce qu’elle
nous apprend ?
Elle
est déchirée : signes des plaies, des blessures que nous portons en
traversant la vie
Elle
est remplie des mots : symboles des problèmes différents que chacune porte
dans sa vie
Elle
a des points d’interrogations : ce sont des situations qui dépassent notre
entendement et qui restent sans solution. Au fait, cette chemise est une image
qui nous est offert pour nous faire voir
que le changement de nous-mêmes est d’intérêt capital pour pouvoir changer
ensuite le monde. Car, le problème que
nous portons n’est pas notre extérieur, mais plutôt notre intérieur, c’est ce qui définit
la personne.
Jeu des clous : Plus nous restons ensemble, plus chacun a un rôle
à jouer dans la communauté. Il faut savoir donner de la valeur à l’autre qui se
trouve à cote de vous. La communauté a besoin de tout le monde pour qu’elle
tienne debout.
Jeu de
papier : Cette image montre que malgré une vie d’ensemble chacune est
spéciale à sa façon et donc , unique en son genre du fait que les instructions
données pour couper le papier étaient les mêmes pour toutes mais, les papiers ne se ressemblent
pas après le découpage. C’est le principe qu’on appelle INDIVIDU. C’est la
différence qui fait l’unité.
Jeu du pont étroit où il fallait traverser à deux sans
faire tomber l’autre dans l’océan.
jeu des cordes liées où il fallait se détacher pour être libre.
Pour réussir
à ces jeux, il faut de l’humilité, la communication pour écouter l’idée de l’autre,
l’encouragement d’une nouvelle idée,
la flexibilité. C’est ainsi que nous pouvons réussir à changer
le monde.
LE PARDON
Papa Rafiki n’a
pas trop abordé ce sujet, mais il a insisté en disant que Donner ou Accueillir
le pardon est aussi un processus de ROMPA. Le problème dans nos communautés n’est
pas d’avoir un conflit, mais ne pas résoudre
ce conflit devient un poison.
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2ème jour : VIVRE SA VOCATION DES CMT A
L’ECOLE DE LA VENERABLE TERESA MIRA
( par la sœur Beata)
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Comme
toujours, la journée commençait par une prière dédiée a la vénérable Sœur
Teresa Mira, devant son image, et pendant ce moment on implorait des grâces par
son intersession.
Ce premier jour avec Teresa Mira, la sœur nous a rappelé beaucoup de choses sur la vénérable, mais son message actuel pour nous était résume en quelques lignes :
Ce premier jour avec Teresa Mira, la sœur nous a rappelé beaucoup de choses sur la vénérable, mais son message actuel pour nous était résume en quelques lignes :
D’abord son secret : Sa relation intime avec le
Christ où elle puisait la force de la Foi, d’aimer et de faire le bien à tous, sa charité
universel.
Question :
Et moi, où est-ce que je puise mes forces ? Ai-je encore ce temps d’intimité
avec le Seigneur pour ma
formation ?
Teresa Mira mère spirituelle : Toutes les
catégories des personnes venaient
l’écouter et trouvaient
réconfort, encouragement, conseil dans les mots doux qui sortaient de sa
bouche. Sa vie n’avait comme objectif que
d’attirer toutes à Jésus, toujours avec le sourire aux lèvres, faisant le bien à tous, tout en évitant toute sorte de mal qui pouvait offenser
l’autre.
Question :
Suis-je une mère spirituelle pour mes frères et sœurs ? Quels sont les mots qui sortent de ma bouche ? Est-ce pour édifier ou pour détruire ?
Question :
Est-ce que je sais porter les autres dans mes prières et surmonter les difficultés
avec sourire aux lèvres ?
L’esprit de faire le bien à tous est d’actualité car aujourd’hui, plus que jamais, notre société
a besoin des gestes humanisant. L’égoïsme et l’individualisme dominent de plus
en plus l’être humain et chacun cherche ses intérêts. La vie consacrée souffre
aussi d’une forte crise d’identité qui conduit à une vie sans engagement définitif.
On se préoccupe trop de soi même, de son apparence, l’autre ne compte pas beaucoup pour moi. L’esprit
mondain s’implante dans nos communautés, la course au pouvoir, à l’avoir, la
jalousie et tant d’autres maux.
A
travers tout cela, Teresa Mira a quelque chose à nous dire, elle a un message à
nous transmettre comme CMT. En quoi elle
m’interpelle aujourd’hui pour vivre plus pleinement ma vocation
religieuse ?
Dans
l’après midi, nous avons essayé de répondre personnellement à cette
question et à toute les autres préparées
par la sœur Beata. Cela s’est fait
personnellement et chacune a préparé deux vertus de Teresa Mira comme fruits de
la session.
Après
cette réflexion personnelle, nous avons formé
trois groupes de 5 ou 6 personnes pour partager tout ce que nous
voulons de la vie communautaire.
A 18h30, nous nous sommes retrouvées toutes au tour de
l’image de la vénérable Teresa Mira. En priant, chacune a partagé ses vertus en
le déposant aux pieds de Jésus et nous
les avons brulé comme offrande. Nous
avons terminé par un chant d’action de grâces.
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3ème jour : PARTAGE DANS LE GRAND GROUPE
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Après
la messe et le petit déjeuner, nous sommes rassemblées et la sœur Beata nous a proposé d’initier un
partage au sujet de ce sur quoi nous avons pris conscience et ce que nous
avons vécu dans le groupe.
En bref, Teresa Mira a vécu simplement. C’est pourquoi, tout ce que nous pouvons dire d’elle peut se résumer en témoignage de vie car elle n’a laissé ni écrits, ni extases, ni activités qui marquent une époque. Elle n’a laissé que sa vie, sa relation intime avec le Christ, son amour oblatif et sa simplicité du cœur, vertus et qualités sur lesquelles les gens ont témoigné.
En bref, Teresa Mira a vécu simplement. C’est pourquoi, tout ce que nous pouvons dire d’elle peut se résumer en témoignage de vie car elle n’a laissé ni écrits, ni extases, ni activités qui marquent une époque. Elle n’a laissé que sa vie, sa relation intime avec le Christ, son amour oblatif et sa simplicité du cœur, vertus et qualités sur lesquelles les gens ont témoigné.
Du partage en équipe :
Nous avons partagé sur les trois dimensions de la vie : vie de prière, vie communautaire et vie missionnaire ou apostolique. Nous avons trouvé que ces dimensions doivent aller de paire si nous voulons arriver à changer nos communautés et le monde autour de nous.
Nous avons partagé sur les trois dimensions de la vie : vie de prière, vie communautaire et vie missionnaire ou apostolique. Nous avons trouvé que ces dimensions doivent aller de paire si nous voulons arriver à changer nos communautés et le monde autour de nous.
Sur la confiance, elle nous a suppliées de ne jamais minimiser la tache
que l’on nous confie, quels qu’en soient les commentaires ou les mauvaises
langues, car tout vient d’une confiance qu’on a mise en nous avant de nous la
confier.
Sur l’activisme : Elle a insisté en disant que l’activisme dans nos
communautés dépend, en grande partie, de la personne elle-même comme membre de
la communauté et pas seulement de la supérieure qui ne sait pas organiser les activités
communautaire. Nous avons aussi perdu
l’habitude de faire de petite visite au Saint Sacrement, c’est une urgence de retourner à nos bonnes habitudes si nous voulons
changer le monde, revoir les valeurs de nos cultures africaines.
Dans l’après midi de ce jour, nous avons fait
une sortie vers la communauté de GIKORE et le lendemain, chaque sœur a rejoint
sa communauté.
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