Sœur Solange Ntibabaza Cmt/Rome |
Il y avait plus: une célébration riche en symboles tirés des œuvres de notre Père Fondateur pour enrichir notre marche alors que l'année de la foi prendra fin sous peu.
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7 Novembre : une tradition respectée
La tradition veut que les
carmélites missionnaires thérésiennes fêtent leur Père fondateur, le
bienheureux Francisco Palau chaque année, le 7 novembre. A Rome, la communauté
de la maison généralice n’a pas dérogé à la règle.
A 12h 30, une messe d’action
de grâce était prévue, présidée par le Père Bruno Moriconi, carme déchaux et
professeur au Teresianum. Une seizaine des prêtres presque tous des carmes déchaux
entourent l’autel pour la concélébration.
Au fond de la chapelle, cinq sœurs
carmélites forment une chorale angélique, dont une jouant au piano. Dans l’assemblée,
on y voit les membres de MILPA (Missionnaires Laïcs Palautiens) et les amis de
la communauté, sans oublier quelques membres de « Santa Croce », une
communauté religieuse voisine, venus tous pour magnifier le Seigneur avec les
filles du Bienheureux Palau.
Une parole vivante…
La parole de Dieu choisie pour la circonstance
relate quelques aspects de la vie pastorale du bienheureux Palau, comme cet extrait du prophète Isaïe « L'Esprit du Seigneur est sur moi
parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la bonne
nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le cœur brisé, annoncer aux
prisonniers la délivrance et aux captifs la liberté, annoncer l’année de
miséricorde du Seigneur. », et
cet autre passage de Saint Paul aux Ephésiens : « Le Seigneur a fait des dons aux
hommes :il leur a donné d’abord d’être les Apôtres, puis les prophètes et
les missionnaires de l’Evangile (…)
» et cet évangile selon saint Marc « Allez dans le monde entier proclamer l’Evangile à
toute le création…Voici les signes
miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront
des démons (…)»
Palau, un carme… « Anormal »
Le
Père Bruno, dès le début de son homélie, paraphrasant quelqu’un a dit, au plus grand
étonnement de toute l’assemblée que le bienheureux Francisco Palau était un
carme« ANORMAL ». Pour dissiper tout malentendu, il a positivé le
terme « anormal », souvent pris dans le sens péjoratif, en soulignant que celui qui se met à la suite
de Jésus, surtout s’il rame à contre courant des idéologies de la société,
risque d’être pris pour un être « anormal ». Pour expliciter son
propos « pro-vocateur », il a parcouru les étapes importantes de la
vie du fondateur des carmélites missionnaires thérésiennes. En style
télégraphique, on retiendra que la vie de Francisco Palau peut être résumé dans
ce trinôme : « Fuite-Lutte-Recherche ». Le célébrant n’a pas
oublié l’amour du Père Palau pour la Vierge Marie qui lui a donné la force de
tenir pendant la persécution et l’exil. Jusqu’au bout, il a gardé son identité de
carme et de fils de Sainte Thérèse. L’expérience « sponsale » de
l’Eglise comprise comme « Dieu et le prochain »n’a pas été mise de
côté par le Père Moriconi.
Fleurs, Écrits, Pain et Vin :
symboles
parlants
Pendant l’offertoire, on a noté
une particularité : les missionnaires laïcs palautiens se sont approchés
de l’autel pour offrir des fleurs, des œuvres complètes du Père Palau, le pain
et le vin. Une sœur carmélite missionnaire thérésienne a pris le soin
d’expliciter ces symboles : « Ces fleurs nous
rappellent que, pendant le mois de Marie, Francisco Palau nous enseigne que les
vertus sont symbolisées par les fleurs et nous exhorte à être, dans la vie
quotidienne, le genre des semences qui produisent des fruits et des fleurs:
amour pauvreté, l'abnégation. Les écrits de Francisco Palau, quant à eux, nous
rappellent les paroles qu'il a entendues de l'Eglise, sa
bien-aimée : » Parce que tu as
cru en moi, je t'ai choisi pour me révéler au monde. Ecris, et je guiderais ta
plume". C’est donc une invitation à
répondre efficacement, en cette année de la foi, pour la relance de l'expérience
de la foi et l'engagement missionnaire. En présentant le pain et le vin,
nous renouvelons l'acte de foi, selon
les mots de Palau: «Les espèces du pain et du vin dans ce sacrement est le
signe du mariage spirituel". Un appel à renouveler l'offre de notre consécration
religieuse au Christ, Tête de l'Eglise, et dans son corps qui est la communauté
des frères ».
Ces offrandes sont venues renforcer la beauté de l’autel sur lequel étaient exposées les
reliques du Bienheureux Palau.
Dieu et… le Prochain
Après la bénédiction solennelle,
tous ceux qui ont pris par à cette eucharistie ont été invité à rejoindre la
communauté « Cœur immaculé de Marie » dans leur réfectoire pour un
repas de fête. Une façon pour les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes
de la Maison généralice de mettre en pratique cette vision ecclésiale de « DIEU
et le PROCHAIN » leur léguée par le Père Palau. Tout s’est bien passé à la
grande satisfaction des uns et des autres.
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