« Seigneur, je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonnant que je suis ! » (Ps 138)
Qui se
souvient encore de la date du 20 avril 2013 ? Si pour certains cette date
est lointaine, pour nous, elle reste marquée en lettres d’or dans les annales
de notre centre de santé de référence Notre Dame du Mont Carmel. En cette date,
notre maternité avait accueilli avec bonheur la naissance des triplés :
Gabriella, Michaela et Raphaëla. C’était une première depuis l’inauguration
officielle de Notre centre de santé en 1997. Une seconde date vient de s’y
ajouter : le 20 février 2017. Elle marque la venue au monde d’un « gros
bébé ». Il s’agit bel et bien d’un cas de macrosomie fœtale. Plus de
détails dans les lignes ci-dessous écrites par la sœur Judith.
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Un peu de biologie pour
rafraichir notre mémoire : Pour qu’un être humain vienne au monde, tout
commence au moment de l’union du spermatozoïde et de l’ovule. C’est le début de
l’histoire de 46 chromosomes : les 23 chromosomes du père rencontrent les
23 chromosomes de la mère pour former ce qu’on appelle le zygote, donnant ainsi
naissance à un être nouveau. Puis, il faut attendre 40 semaines avant que
n’intervienne l’accouchement.
Entre temps, la mère passe par les consultations
prénatales. C’est ici qu’intervient les séances des échographies pour un bon
suivi du développement de fœtus. Ici, tout est contrôlé : Le poids, la
taille et le sexe de l’enfant.
Cela fait un temps que
nous suivons la grossesse de Maman Alphonsine qui habite sur la même avenue que
nous. L’échographie a révélé qu’il y avait un cas d’une macrosomie. Pour ceux
qui ne le savent pas, un bébé est dit macrosome lorsqu'il pèse plus de 4 kilos
à terme. Après 9 mois de suivi, le 20 février 2017 à 12h20, l’enfant est venue
au monde par césarienne. Une jolie fille qui pèse, tenez-vous bien : 5,330 kilogrammes.
Lors de
l'accouchement d'un gros bébé pareil, ce que l'on craint le plus est la
dystocie des épaules, c'est-à-dire que la tête du bébé peut s'engager normalement
mais pas ses épaules. Dieu merci, tout s’est bien passé. La vie de la mère et
celle de l’enfant sont hors du danger
par la grâce de Dieu et l’intelligence donnée par lui aux médecins de notre
centre de santé. A l’heure où nous couchons ces lignes, Maman Alphonsine est
très heureuse et soulagée de voir son bébé en bonne santé et d’être arrivée au
bout de ce long cheminement.
Pas de panique donc ! La maman se porte très
bien et est déjà debout, folle de joie. Sans tarder, la maman a donné à sa
fille un prénom : Divine. Allez-y
comprendre quelque chose !
Après cette
intervention, de notre cœur a jailli un chant de joie. Un chant en l’honneur de
notre Dieu omniprésent et omniscient, un Dieu qui agit même à l’intérieur du sein
maternel. Ce chant, nous l’avons puisé dans le psaume 138, 13-16 :
C'est toi qui as créé mes reins,
Qui m'as tissé dans le sein de ma mère,
Je reconnais devant toi le prodigue,
L'être étonnant que je suis :
Étonnantes sont tes oeuvres,
Toute mon âme le sait.
Mes os n'étaient pas cachés pour toi
Quand j'étais façonné dans le secret,
Modelé aux entrailles de la terre.
J'étais encore inachevé, tu me voyais;
Sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
Recensés avant qu'un seul ne soit!
Le Pape Benoit XVI, quand il a commenté ce
magnifique psaume, il n’avait hésité à dire que : « par sa méditation, le Psalmiste nous conduit dans le mystère du Dieu
transcendant, mais cependant proche de nous ». Et de préciser : « Dieu sait tout et il est présent aux côtés
de ses créatures, qui ne peuvent se soustraire à lui. Toutefois, sa présence
n’est pas oppressante. Il s’agit d’une présence salvifique, qui embrasse tout
l’être et toute l’histoire ».
Devant
pareille merveille que le Seigneur vient de nous faire, mieux qu’une prière il n’y en a pas. En union avec la maman Alphonsine
et sa fillette Divine, nous élevons cette prière à Dieu Notre Père :
« Révèle-toi,
Seigneur, aux hommes de ce temps quand ils t'accusent de les empêcher de vivre.
Que les merveilles de la science leur disent les merveilles de ta
puissance ! Fais comprendre à tous ceux qui te fuient que leur bonheur est
de se fuir en toi. Garde-nous au couvert de tes mains, pour que ta main agisse
par les nôtres. Explique-nous notre cœur et le tien, et l'étonnante image de
toi que nous sommes. Donne-nous la fierté de n'exister que par toi, pour que
notre existence te rende grâce dans le Christ. Amen. »
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