A Ávila, il fallait y être !
Sœur Célestine Muthui, CMT/ Tarragone |
A Ávila, il fallait y être, mais tout le monde, pour une raison
ou pour une autre, ne pouvait pas y être. C’était un rendez-vous de l’année !
Un événement ecclésial et mondial. Qui y a pris part, ne peut pas ne pas
raconter ce qu’il a vu, toucher et
entendu. Qui a pris part à cet événement doit nécessairement témoigner. Les
lignes qui suivent se veulent un témoignage de la sœur Celestine Muthui,
carmélite missionnaire thérésienne. Elle fait partie de cette foule innombrable de celles et ceux qui ont effectué le déplacement vers Ávila pour célébrer le
cinquième centenaire de la naissance de Sainte Thérèse. Avec un style qui
mélange l’action de grâce et l’émotion, elle essaie, par ses pauvres mots, de
faire revivre à ses consœurs et aux visiteurs de ce blog l’événement.
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Simple hasard ou heureuse coïncidence ?
Cela
fait presque trois mois que je suis à Avila en train de me préparer pour les
vœux perpétuels, avec mes autres consœurs. Cette période a
coïncidé, heureusement, avec l'année
jubilaire de la naissance de notre "Grand’ mère" sainte Thérèse de
Jésus, le 28 mars 1515. C’était l’occasion pour moi de
me souvenir de sa figure comme religieuse carmélite, première femme docteur de
l'église Catholique et réformatrice de l’Ordre du Carmel, aujourd'hui présent
dans les cinq continents.
Je
rends grâce à Dieu et je remercie la congrégation des carmélites missionnaires
thérésiennes qui m'a offert ce cadeau précieux que je considère comme un temps
de grâce qui m’a donné l’occasion de participer à cet anniversaire de sainte
Thérèse et de visiter plusieurs endroits où
elle a vécu ainsi que les monastères qu’elle a fondé. J’ai été sur les
pas de sainte Thérèse, à la "tras las huellas de santa Teresa",
comme on le dit dans la langue espagnole.
Après
beaucoup de préparation spirituelle et matérielle dans toute l'Espagne et
partout dans le monde, était arrivé enfin le jour tant attendu : le jour
de souhaiter un heureux anniversaire à Thérèse pour ses 500 ans de naissance,
le 28 mars 2015, jour où toute l’Eglise catholique avait les yeux tournés vers Ávila,
devenue la capitale du monde.
Venus
des quatre coins du monde…
pour célébrer Thérèse
C'était
une grande fête pour le diocèse d’Ávila, pour toute la famille carmélitaine et
pour toute l'église catholique. Un événement haut en couleur : une foule
innombrable venue de cinq continents. A
eux, il faut joindre la présence des autorités tant politiques, militaires qu’administratives
de l'Espagne et beaucoup de religieux et religieuses d'autres congrégations ainsi
que celles et ceux qui ont hérité de la spiritualité Thérésienne. Nous n’oublions
pas des milliers de fidèles chrétiens ; les hommes et les femmes de bonne
volonté. Tous, nous étions là pour témoigner
de cette femme « exceptionnelle », une femme dont le message et les enseignements
circulent encore jusqu'aujourd'hui dans
le monde entier avec la même vigueur.
Les
émotions de retrouvailles faisaient jaillir de nos cœurs un seul cri de joie :
"joyeux anniversaire sainte Thérèse !", comme si elle vivante. Moi,
j’en étais sûre et convaincue que, par la foi, elle était là présente avec nous
au cours de cette célébration eucharistique présidée par l’évêque d’Ávila, Mgr
Jesús García Burillo et concélébrée par plusieurs prêtres.
La présence du Père Fernando Millán Romeral, Prieur Général de l’Ordre des Carme et celle du Père Saverio Cannistrà Préposé Général de l’Ordre des Carmes Déchaux, a prouvé que les deux branches du même tronc s’abreuvent toujours à la même source thérésienne.
Pendant
l'homélie le pasteur d'Avilà nous a lu le message du Pape François écrit pour
cette occasion, avec comme idées essentielles : Sainte Thérèse comme maîtresse
d' oraison et comme une
inlassable porte-parole de l’Évangile. La lettre aussi souligné le génie de
Thérèse qui savait que ni l' oraison ni
la mission ne peuvent tenir bon sans une authentique vie communautaire. Empêché
en raison d’une juste cause, le Pape nous a rassuré de sa proximité et de sa
prière. Ce message a augmenté la joie. Les applaudissements ont éclaté.
Après
la messe, une longue procession avec la statue de la Sainte nous a conduit jusqu'au
couvent de Saint Joseph, le tout premier
monastère fondé par elle. C'était à la fois très émouvant et beau à voir.
Thérèse
pour moi…
Santa
Teresa était une personne simple, prudente, aimable et charitable qui avait une profonde vie d'oraison
et d’obéissance à son confesseur et à l’Eglise
à qui elle a laissé un grand trésor: ses écrits qui relatent son expérience spirituelle et sa préoccupation pour la dignité de la
personne humaine.
Dans
notre monde assoiffé de spiritualité, Sainte
Thérèse est une maîtresse qui a une expérience spirituelle authentique. Que
Teresa nous aide à découvrir Dieu comme notre meilleur ami qui est toujours
présent et avec nous.
Que
dire de plus ? Ce jour-là, c'était une solennité. Du jamais vu ! C’est
le jour que Seigneur me réservait depuis
toujours, pour m’adresser ce message « As-tu vu sœur Célestine ? Retiens
la leçon : il existe des gens qui
ont donné leurs vies pour le Christ ! Courage ! Vas, toi aussi fais
de même ! ».
" Que rien ne te trouble
Que rien ne t’épouvante
Tout passe
Dieu ne change pas
La patience triomphe de tout
Celui qui possède Dieu
Ne manque de rien
Dieu seul suffit ! "
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