La grand’mère de la
communauté de Callosa de Segura s’en est allée!
Alors que les larmes de toutes
les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes n’avaient pas encore séché de
leurs joues après le départ de la Sœur Leonila Lara, le 4 Décembre dernier,
voilà que ce lundi matin, le 16 décembre
2013, à 9 heures, le Maître de la Moisson est revenu pour récolter où il a
semé : Il a repris sa servante,
notre consœur Teresa Lorenzo Andujar, à trois jours seulement de son quatre-vingt
treizième anniversaire de naissance. C’est à juste titre qu’elle était
considérée comme la grand’mère de la communauté de Callosa de Segura (Espagne).
Mais qui était la sœur Teresa
Lorenzo Andujar?
Sœur Teresa
Lorenzo : une Missionnaire zélée :
De Cuba au Congo…
Teresa Lorenzo Andujar est née le 19 Décembre 1920 à Almoradí (Alicante).
Après l’émission des vœux qui a
eu lieu le 7 novembre 1945, elle sera envoyée à Madrid pour travailler à l’hôpital. Religieuse remplie de zèle
missionnaire, elle fera partie de l’équipe choisie pour fonder la mission des
carmélites missionnaires thérésiennes au Cuba et y travaillera pendant trois bonnes années. Puis,
elle sera envoyée à Toulon pour y faire l’école des infirmières. C’est après
ses études en France que ses supérieures l’enverront comme missionnaire en
Afrique en Juillet 1966, précisément dans le diocèse de Goma, à l’Est de la
République Démocratique du Congo. Elle travaillera avec zèle et courage dans les communautés de Masisi et de Matanda. Outre les différentes
charges du supériorat des communautés, la sœur Teresa Lorenzo Andujar a
également assumé la responsabilité de Déléguée Générale en Afrique. Après 20
ans de mission au Congo, c’est en1986, qu’elle sera rappelée en Espagne pour
vivre en compagnie de ses consœurs dans les différentes communautés des carmélites
missionnaires thérésiennes de Madrid. Successivement,
elle vivra dans la communauté de
Palencia-Résidence comme supérieure, puis passera à celle d’Elche. A la
communauté du Noviciat de Palencia, là
encore elle assumera la même charge et enfin, elle dressera sa tente dans la
communauté de Callosa de Segura, où il va passer les quatorze dernières années de
sa vie en rendant, au tant qu’elle pouvait, service au Collège.
Dans le combat final, la
Force de volonté indomptable
Toutes celles qui l’on côtoyée
rendent sur elle le témoignage de sa sérénité et de sa profondeur tant dans sa manière
de vivre la vie religieuse que dans celle de la vie missionnaire. Comme
grand’mère, elle mettait à la disposition de ses consœurs son expérience et son
expertise pour l'intérêt de toutes et de chacune. Les derniers moments de son
pèlerinage sur la terre était caractérisé par ce que l’on peut qualifier d’une « force
de volonté indomptable ».
Sœur Teresa
Lorenzo : Un livre vivant…
dans les cœurs de ses consœurs
Les sœurs carmélites qui ont vécu
avec elle en communauté s’enrichissaient beaucoup et quotidiennement de ses témoignages. En Afrique où elle a vécu
20 ans, on dit que quand une grand’mère meurt, c’est toute une bibliothèque qui
brûle. Mais nous, nous pensons que, par
sa manière de vivre, et surtout par ses partages d’expériences, notre sœur
Teresa Lorenzo a écrit beaucoup de livres sur les cœurs de plus d’une de ses
consœurs qui, elles, ont déjà la lourde charge
de transmettre aux générations futures ce que la grand’mère Teresa Lorenzo,
affectueusement appelée « Taté » (en langue kiswahili), leur a laissé comme héritage.
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