TRADUCTION

lundi 2 décembre 2013

MESSE D'OUVERTURE DU JUBILE D'ANOALITE à ROME

MESSE D’OUVERTURE DU JUBILE DU CINQUANTENAIRE
DE LA MORT DE LA BIENHEUREUSE
MARIE CLEMENTINE ANOALITE
A ROME
(1964- 1er DECEMBRE- 2014)
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Sœur Solange Ntibabaza, Cmt/ Rome
La sœur Solange Ntibabaza a participé à la messe d’ouverture du jubilé du cinquantenaire de l’entrée dans la vie de la sœur Marie Clémentine Anoalité  (1er Décembre 1964), Vierge et Martyre de la RD Congo, béatifiée par le Pape Jean Paul II en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août 1985 à Kinshasa. Participer à pareil événement, pour elle, n’était pas une mince affaire car, actuellement, la sœur Solange est étudiante à L’université Saint Anselme de Rome, précisément dans la faculté de liturgie. Elle était toute à la fois participante à la célébration et observatrice du déroulement du rite « Congolais ». Elle nous donne dans ces lignes, non seulement le compte-rendu de ce qu’a été la célébration, mais aussi sa conviction et ses réflexions.

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La diaspora Catholique de Rome célèbre Anoalite
La diaspora catholique congolaise de Rome a célébré en ce dimanche 1er Décembre 2013, à 11 heures, une messe à l’occasion de l’ouverture du jubilé de cinquantenaire de la mort de la Bienheureuse Marie Clémentine Anoalite Nengapeta, présidée par l’abbé  Sylvestre Adesengie, responsable de l’aumônerie catholique congolaise. Vingt quatre autres prêtres ont concélébré et, pour le service de l’autel, un diacre était aux côtés du célébrant principal. L’Eglise de la Nativité, qui est en même temps le siège de l’aumônerie catholique congolaise de Rome, a servi de cadre pour cette grande célébration.

Cette messe était célébrée selon l’adaptation du rite romain pour les diocèses du Zaïre, autrement appelé rite congolais, en trois langues : une partie en italien et une autre en lingala et français. La prière des fidèles elle, s’élevait vers Dieu dans les quatre langues nationales du Congo.
Dans l’assemblée, on a remarqué la présence de plusieurs familles congolaises et pas mal des chrétiens d’autres pays africains et aussi quelques italiens. A eux, il faut ajouter un groupe important des religieuses des congrégations diocésaines congolaises en formation des formatrices à Rome. Etait aussi présent,  Monsieur Mambo, l’ambassadeur de la RDC près le Saint Siège.

Comme Anoalite, se détacher de ce qui entrave
                                              notre marche vers Jésus…
Dans son homélie, l’abbé aumônier a fait un rappel sur le temps liturgique de l’Avent que nous venons de débuter en ce dimanche. Il nous a invités à nous détacher de tout ce qui nous empêche d’entreprendre cette marche à la rencontre du Seigneur qui vient. Il est ensuite revenu sur le sens du jubilé qui est un temps pour faire le bilan de ce que l’on a vécu dans le passé, un temps de demander pardon au Seigneur pour le mal commis, temps de demander à Dieu la paix pour s’engager au changement de vie.

Parlant de la Bienheureuse congolaise, l’abbé Sylvestre a rappelé les circonstances politiques et sociales du temps de martyre de la sœur Marie-Clémentine Anoalite, qui était un temps après l’indépendance, moment durant lequel le pays souffrait pour obtenir sa stabilité. Mais à vrai dire, cette souffrance dure jusqu’aujourd’hui, au regard de ce qui se passe au Pays.
Une question a surgit pendant l’homélie : « Quelle est cette force qui animait la sœur Anoalite jusqu’au point de « mépriser » sa propre vie par amour pour le Christ ? ». Elle avait compris que dans cette vie tout passe, seul le Christ demeure pour toujours. Pour finir cette homélie, le célébrant a invité les chrétiens de la diaspora congolaise à suivre l’exemple du sacrifice de la Bienheureuse Marie Clémentine et  à être une lumière pour ceux qui sont restés au pays.
Après la communion, Monsieur l’Ambassadeur a pris la parole pour saluer les fidèles chrétiens qui ont participé à la messe, spécialement celles et ceux qui sont arrivés à Rome cette année. La célébration eucharistique terminée,  un merveilleux concert religieux, digne d’attiser la nostalgie du pays a eu lieu suivi d’un agapè fraternel.
Je suis restée impressionnée par la force avec laquelle la Bienheureuse nous a réunis. Et je me suis dit : « serait-ce là une opportunité pour vivre l’union véritable dans notre pays la RDC au delà de nos différences ? ».

Ma réflexion et Ma conviction…

Une autre réflexion m’est venue en tête : Il est facile de se laisser emporter par les émotions que nous transmet la beauté de nos  célébrations, surtout quand elles sont exécutées en  rite dit « congolais ».  Cela ne m’a pas étonné. Saint Augustin ne considère-t-il pas l’émotion comme  quelque chose qui nous prépare à l’expérience de la transcendance ? La fraternité qui nous unissait durant cette célébration ne laissait pas de doute sur cette grâce agissante, s’il est vrai que la célébration eucharistique signifie vivre la Communion avec Dieu et avec le prochain.
Ma conviction : La Bienheureuse Marie Clémentine Anoalite est un don de Dieu pour l’Eglise du Congo et un grand modèle pour la vie consacrée.
Après  un temps suffisant où nous avons eu à dialoguer  avec Dieu dans nos propres langues et selon les expressions des nos cultures et Lui nous répondait, avec l’ambiance et la nostalgie qui étaient  au rendez-vous, j’avais oublié, pour un temps, que j’étais à Rome. C’est juste au moment de  franchir la porte de l’Eglise autour de 13h 30 pour retourner en communauté que je me suis rendue compte que j’étais dans la « Ville Eternelle », à des milliers de kilomètres de ma terre natale…
Mon vœu…

Je termine ces lignes en réitérant le vœu qu’a émis le Pape Jean Paul II lors de la Béatification de la Bienheureuse Marie Clémentine Anoalité : « Que la joie de cette grande journée ouvre un chapitre nouveau dans l’histoire du peuple de Dieu sur cette terre sanctifiée et bienheureuse!

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