MESSE D’OUVERTURE DU JUBILE DU CINQUANTENAIRE
DE LA MORT DE LA BIENHEUREUSE
MARIE CLEMENTINE ANOALITE
A ROME
(1964- 1er DECEMBRE- 2014)
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Sœur Solange Ntibabaza, Cmt/ Rome |
La sœur Solange Ntibabaza a participé
à la messe d’ouverture du jubilé du cinquantenaire de l’entrée dans la vie de
la sœur Marie Clémentine Anoalité (1er
Décembre 1964), Vierge et Martyre de la RD Congo, béatifiée par le Pape Jean
Paul II en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août 1985 à
Kinshasa. Participer à pareil événement, pour elle, n’était pas une mince
affaire car, actuellement, la sœur Solange est étudiante à L’université Saint
Anselme de Rome, précisément dans la faculté de liturgie. Elle était toute à la
fois participante à la célébration et observatrice du déroulement du rite « Congolais ».
Elle nous donne dans ces lignes, non seulement le compte-rendu de ce qu’a été
la célébration, mais aussi sa conviction et ses réflexions.
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La diaspora Catholique de Rome célèbre Anoalite
La diaspora catholique
congolaise de Rome a célébré en ce dimanche 1er Décembre 2013, à 11
heures, une messe à l’occasion de l’ouverture du jubilé de cinquantenaire de la
mort de la Bienheureuse Marie Clémentine Anoalite Nengapeta, présidée par
l’abbé Sylvestre Adesengie, responsable
de l’aumônerie catholique congolaise. Vingt quatre autres prêtres ont
concélébré et, pour le service de l’autel, un diacre était aux côtés du
célébrant principal. L’Eglise de la Nativité, qui est en même temps le siège de
l’aumônerie catholique congolaise de Rome, a servi de cadre pour cette grande
célébration.
Cette messe était célébrée
selon l’adaptation du rite romain pour les diocèses du Zaïre, autrement appelé
rite congolais, en trois langues : une partie en italien et une autre en
lingala et français. La prière des fidèles elle, s’élevait vers Dieu dans les quatre
langues nationales du Congo.
Dans l’assemblée, on a
remarqué la présence de plusieurs familles congolaises et pas mal des chrétiens
d’autres pays africains et aussi quelques italiens. A eux, il faut ajouter un
groupe important des religieuses des congrégations diocésaines congolaises en
formation des formatrices à Rome. Etait aussi présent, Monsieur Mambo, l’ambassadeur de la RDC près
le Saint Siège.
Comme Anoalite, se détacher de ce qui entrave
notre
marche vers Jésus…
Dans son homélie, l’abbé
aumônier a fait un rappel sur le temps liturgique de l’Avent que nous venons de
débuter en ce dimanche. Il nous a invités à nous détacher de tout ce qui nous empêche
d’entreprendre cette marche à la rencontre du Seigneur qui vient. Il est
ensuite revenu sur le sens du jubilé qui est un temps pour faire le bilan de ce
que l’on a vécu dans le passé, un temps de demander pardon au Seigneur pour le
mal commis, temps de demander à Dieu la paix pour s’engager au changement de
vie.
Parlant de la Bienheureuse
congolaise, l’abbé Sylvestre a rappelé les circonstances politiques et sociales
du temps de martyre de la sœur Marie-Clémentine Anoalite, qui était un temps
après l’indépendance, moment durant lequel le pays souffrait pour obtenir sa
stabilité. Mais à vrai dire, cette souffrance dure jusqu’aujourd’hui, au regard
de ce qui se passe au Pays.
Une question a surgit
pendant l’homélie : « Quelle est cette force qui animait la sœur Anoalite
jusqu’au point de « mépriser » sa propre vie par amour pour le
Christ ? ». Elle avait compris que dans cette vie tout passe, seul le
Christ demeure pour toujours. Pour finir cette homélie, le célébrant a invité
les chrétiens de la diaspora congolaise à suivre l’exemple du sacrifice de la
Bienheureuse Marie Clémentine et à être
une lumière pour ceux qui sont restés au pays.
Après la communion, Monsieur
l’Ambassadeur a pris la parole pour saluer les fidèles chrétiens qui ont
participé à la messe, spécialement celles et ceux qui sont arrivés à Rome cette
année. La célébration eucharistique terminée, un merveilleux concert religieux, digne
d’attiser la nostalgie du pays a eu lieu suivi d’un agapè fraternel.
Je suis restée
impressionnée par la force avec laquelle la Bienheureuse nous a réunis. Et je
me suis dit : « serait-ce là une opportunité pour vivre l’union
véritable dans notre pays la RDC au delà de nos différences ? ».
Ma réflexion et Ma conviction…
Une autre réflexion m’est
venue en tête : Il est facile de se laisser emporter par les émotions que
nous transmet la beauté de nos célébrations,
surtout quand elles sont exécutées en rite dit « congolais ». Cela ne m’a pas étonné. Saint Augustin ne
considère-t-il pas l’émotion comme
quelque chose qui nous prépare à l’expérience de la transcendance ? La
fraternité qui nous unissait durant cette célébration ne laissait pas de doute
sur cette grâce agissante, s’il est vrai que la célébration eucharistique
signifie vivre la Communion avec Dieu et avec le prochain.
Ma conviction : La
Bienheureuse Marie Clémentine Anoalite est un don de Dieu pour l’Eglise du
Congo et un grand modèle pour la vie consacrée.
Après un temps suffisant où nous avons eu à
dialoguer avec Dieu dans nos propres
langues et selon les expressions des nos cultures et Lui nous répondait, avec
l’ambiance et la nostalgie qui étaient
au rendez-vous, j’avais oublié, pour un temps, que j’étais à Rome. C’est
juste au moment de franchir la porte de
l’Eglise autour de 13h 30 pour retourner en communauté que je me suis rendue
compte que j’étais dans la « Ville Eternelle », à des milliers de
kilomètres de ma terre natale…
Mon vœu…
Je termine ces lignes en réitérant
le vœu qu’a émis le Pape Jean Paul II lors de la Béatification de la Bienheureuse
Marie Clémentine Anoalité : « Que
la joie de cette grande journée ouvre un chapitre nouveau dans l’histoire du peuple de Dieu sur
cette terre sanctifiée et bienheureuse!”
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